Un mince vernis
de réalité
[‘A thin layer of reality’] - "Céline Clanet's universe is built upon the will to shape a dialogue between woman and nature. When appears the car’s symbolic icon (this commonplace object synonymous with the woman herself, shall we believe), it is abandoned, in hibernation, the object is set appart as the women’s body deepens into meditation. A meditative state on which the artist contantly insists by setting up a parallel between the woman and the home area, the forest area, the sea area and finally the male trophy that nobody ever conquered (the abandoned reindeer antlers), and that rottens without having ever fought. The woman that we assume to be old, turns away from this improbable seduction attribute, as if she would turn away from a painful past.
Céline Clanet is not one of those who forsake the thread of metaphors : the forest is now inhabited, and it let us see the living calf gazing at us, its body tensed as if surprised by the hunter, from whom it remains out of reach. [...]”
“L’univers de Céline Clanet repose sur la volonté de mettre en forme un dialogue entre la femme et la nature. Lorsque se glisse chez elle le motif symbolique de la voiture (ce trivial objet synonyme de la femme elle-même, croyons-le), elle est abandonnée, en hivernage, l’objet est isolé comme le corps des femmes est plongé dans une méditation. État contemplatif sur lequel l’artiste ne cesse d’insister en établissant un rapprochement entre la femme et l’espace de la maison, de la forêt, de la mer et finalement du trophée mâle que nul n’a conquis (les cornes d’élan abandonnées) et qui pourrissent sans avoir livré de combat.
La femme, qu’on devine âgée, se détourne de cet improbable attribut de séduction comme elle se détournerait d’un passé douloureux.
Céline Clanet n’est pas de celle qui abandonne le fil des métaphores : si la forêt est désormais habitée, elle laisse voir en son sein la biche vivante qui nous regarde, le corps raidi comme surpris par le chasseur dont elle reste hors de portée. [...]”
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Michel POIVERT, in "L’inconscient prosaïque ou le goût des cadavres exquis", introduction to “Un mince vernis de réalité” book, Filigranes editions.
